Je vais vous parler un peu de ma vie mais Dylan, c'est un peu de la ma vie.
Ma découverte de Dylan. Par une chaude nuit de l'été 2006.
Le sommeil me guette et je zappe sans vraiment réfléchir devant mon écran. Le destin a voulu qu'à ce moment précis, mon doigt actionne le bouton 4 de la télecommande.
Et me voilà projeté devant "No Direction Home", le documentaire réalisé par Martin Scorsese sur un artiste qui m'est alors inconnu, Bob Dylan.
En quelques minutes, mon univers musical allait changer. Partagé entre la fatigue et la curiosité, me voilà hypnotisé par cette voix, ce charisme, ce destin hors du commun. Par tout ce qui fait que Bob Dylan est pour moi le plus grand artiste américain de la deuxième moitié du 20ème siècle.
Et sur le cul après un "Like a Rolling Stone" littéralement gueulé par un Dylan sous emprise lors du live de 1966 où l'on venait de le traiter de Judas.
Fasciné par ce petit gars avec sa guitare et son harmonica, époustouflé par ce dandy avec ses lunettes noires et sa guitare électrique, qui pianote comme un malade sur son orgue.
J'ai mis plusieurs jours à m'en remettre. Dylan m'obsédait. J'ai voulu en savoir plus. J'ai mis la main sur "Blowin' in the Wind" et "Like a Rolling Stone", les deux classiques que je me suis passé en boucle durant tout le mois de juillet.
Puis au mois d'août, vacances en Bretagne. En même temps que je dévore "Les clochards célestes" de Jack Kerouac, je roule sur la "Highway 61 Revisited" de Dylan, sans plus pouvoir m'arrêter. Une véritable drogue.
Le 10 août 2006, jour de mes seize ans. Toujours en Bretagne, l'envie me prend de prendre la route. Je traverse le Morbihan à pied et en stop, histoire de me retrouver en tête à tête avec moi même, le jour de mon anniversaire. Et bien sûr, le CD qui m'accompagne, c'est "Highway 61 Revisited".
Et puis ce même été sortait "Modern Times" le dernier album (le meilleur ?)
Depuis cet été 2006, tout y est passé. La cinquantaine d'album, les "Chroniques", les biographies. Le must fut le concert de Dylan, le 27 avril dernier à Paris Bercy.
Alors voilà, je suis accro, je ne peux plus me passer de cette voix, elle me rassure, et elle est désormais abonné pour la vie à la bande sonore de ma vie...