Après une petite baisse de régime dans l’épisode précédent, Urgences continue sur une très bonne lancée, en se recentrant sur des intrigues médicales fortes et des médecins qui doivent concilier éthique professionnelle et ressentiments. C’est Kovac qui est ici mis en avant, et les scénaristes continuent de faire du très bon boulot sur le personnage. Fraichement revenu d’Afrique, son retour à la réalité n’est pas facile et son esprit est ailleurs (un peu à l’image de Carter dans le season premiere). Il semble prôner une nouvelle façon de traiter les patients, mais comme cela sera plus développé dans l’épisode suivant, je vous en reparlerais. La scène finale où Luka vide la salle d’attente m’a rappelé « A Shift in the Night », un épisode de la saison 2 où Greene faisait de même, un de mes épisodes favoris.
Comme à la belle époque, ce n’est plus seulement la vie compliqué des médecins qui nous intéresse, mais celle pas toujours très rose de leurs patients. L’histoire de Paula, mère alcoolique qui finit par commettre un suicide aux urgences, était tout à fait poignante. Parfaitement maitrisé, cette intrigue bénéficie d’un très bon casting et d’un travail sur les effets spéciaux très réalistes (trop, peut-être, puisqu’il faut avouer que certaines scènes montrant la mère brûlée sont parfois dure à regarder). Ca fait du bien de s’attarder un peu sur un patient, alors que récemment, ils étaient devenus un simple prétexte. Ainsi, on souffre également pour Susan qui culpabilise et pour Neela qui accompagne la femme dans ses derniers moments.
Ben Hollander, un autre patient, interprété par le toujours très bon ???, bénéficie lui aussi d’une bonne storyline et nous donne l’occasion de voir une Susan attentionnée et douce comme on l’aime. L’acteur va apparaître dans d’autres épisodes et son personnage de vieillard suicidaire qui devient aveugle est poignant. Espérons que ça donne à Susan l’occasion d’être plus présente que la saison précédente, parce que comme toujours, Sherry Stringfield est parfaite.
Encore un nouveau personnage aux urgences, ça commence à faire beaucoup… Après Parminder Nagra, c’est au tour de Linda Cardellini de venir rajeunir le cast. Elle incarne Sam Taggart, une infirmière au fort caractère, qui fait une entrée remarquée, allant même jusqu’à impressionner ce bon vieux Robert (« Tell me she works here ! »). Elle s’intègre bien dans l’équipe et peut faire une bonne remplaçante pour Abby (dommage qu’elle ne va très vite exister uniquement par ses histoires soporifiques avec son gamin et Luka).
C’est sympa aussi de voir Abby revenir à la médecine. Elle commence par faire une rotation en chirurgie, et je dois avouer que le bloc opératoire m’avait manqué. Surtout que son duo avec Elizabeth fonctionne à merveille et que je ne me lasserais jamais des piques de Robert (très en forme dans cet épisode, qu’est ce que c’est jouissif de l’avoir en permanence aux urgences !). Je savais que ça finirais mal avec Dorsett et le fait qu’il soit marié était un peu trop convenue à mon goût. Ca aura au moins permis à Lizzie d’aller un peu de l’avant mais j’aimerais une intrigue un peu plus passionnante pour elle…
A côté de ça, Pratt se montre toujours aussi peu coopératif et n’en fait qu’à sa tête, je plains les pauvres internes qui comptent sur lui. Heureusement, Coop est toujours là et toujours aussi attachant. Contrairement à Morris qui enchaîne les conneries jusqu’à démissionner… on sait bien sûr qu’il va revenir, et pour de bon… Chen est absente, Gallant passe en coup de vent, Kerry est juste mentionnée et Carter toujours en Afrique.
Mais la mécanique fonctionne à merveille et on a du très bon Urgences, à tous les niveaux. Faudrait juste penser à donner des choses à faire à tout le monde, ou bien supprimer les personnages qui ne servent à rien. On a déjà eu l’expérience avec les saisons 6 à 8 où il y avait bien trop de monde aux urgences et des persos comme Cleo, Malucci ou Chen étaient mis de côté. Virez Pratt et Chen, et montrez nous plus de Gallant et de Cooper !
C’est triste d’écrire ses reviews avec l’espoir et l’innocence de la première fois, alors que ça fait déjà longtemps que j’ai vu la suite et que je sais bien que les scénaristes ne m’écouteront pas. Au moins, Morris ne sera pas un boulet à vie, c’est déjà ça…