Comme dit la chanson : voilà ... c'est fini ...
Elle est partie ... apaisée, heureuse, en ayant fait tant de bien autour d'elle durant de longues années.
Il ne me reste plus qu'à soutenir ce personnage jusqu'au bout en contrant d'ors et déjà les remarques et critiques faciles mais évidentes sur l'épisode :
- Que vient faire la Bible ? venant d'Abby, il est effectivement peu plausible qu'elle en conserve une par simple foi immense en l'humanité ! mais venant de son illuminée de mère c'est déjà nettement plus compréhensible : il y a un mot de Maggie sur ce livre et on sait oh ! combien malgré les coups durs Maggie et Abby forment un duo mère/fille finalement inséparable alors moi, je pense qu'Abby, sans avoir foi en quoique ce soit, peut avoir conservé discrètement cette Bible donné par cette mère si particulière. Mais ce n'est qu'une idée comme ça ... mais celle du journal personnel de Gaëtan n'est pas mal !
- Avait-on besoin de la faire passer pour la super-héroïne de l'épisode ? pour une fois qu'un personnage tant aimé ne s'en va pas dans la douleur, OUI OUI OUI elle avait droit à son dernier moment de gloire même si elle en a déjà connu beaucoup ! Sa prise de bec avec Banfield qui comprend bien vite le potentiel énorme de ce médecin hélas sur la départ ... Le sauvetage du jeune homme sur le toit, certes déjà vu, mais sa manière de le convaincre de ne pas sauter n'est quand même pas commun, son joli passage relais à Morris (je me souviens à ce moment précis combien elle a pu le détester dans l'épisode ou ce patient pour se venger de Morris traverse la ville armé d'un tank !), et biensûr son extraordinaire pétage de plomb en faveur de Sam et de toute l'équipe des urgences devant le comité coincé de l'hôpital mais franchement admiratif devant une telle hargne.
Mais Abby, c'est aussi un humour hors du commun lorsque ce fou furieux au début clame haut et fort que la fin du monde est pour aujourd'hui et qu'elle lui répond avec un simplicité désarmante "vraiment ? je croyais que c'était la semaine prochaine !" ou encore quand, happée par les questions débiles des jeunes jumeaux (ex jumeaux Scavo dans D.H d'ailleurs !) elle rétorque "il y a une caméra cachée ou quoi ?" et biensûr, elle trouve en quelque minute un surnom d'enfer à Banfield : Cruella ! j'adore ... avant ça il y avait eu Mussolini = Moretti et aussi Grand chef casse-coui- - e = Morris qui se vantait d'avoir du sang indien dans les veines !
Restent les quelques scènes vraiment émouvantes : ses adieux si particuliers à Neela, son amie, sa confidente, "sa petite soeur" en quelque sorte ... aucune effusion entre les deux femmes (elle repousse aussi Dubenko !) : ça ne serait plus Abby autrement . Elle veut juste partir comme elle est arrivée : doucement . Et elle continue jusqu'au bout à ne pas (trop !)montrer la peine qu'elle peut et qu'elle doit avoir ... et finalement, surprise ! la seule qui aura droit à une franche accolade c'est Haley "la mère" de toutes les infirmières du County dans une scène très très jolie scène !
Mais pas la plus jolie ! celle là, elle est réservée au dernier mastodonte masculin de la série, j'ai nommé Frank avec cette danse improvisée en plein milieu des urgences ... un moment féerique, léger comme l'air et juste de toute beauté. Et lorsque Frank lui dit : "Dis au grand croate de te ramener vers ici de temps en temps", mon coeur s'emballe et tout devient plus réel ... et plus brumeux aussi (mais ça , c'est juste mes yeux remplis de larmes !) : elle va vraiment partir ...
Evidemment, la fine équipe l'attend dehors (le gentil Grady qui en quelques temps a beaucoup appris d'abby, Chunny, Gates, Sam et Morris (oui ! encore une fois très très émouvant le monsieur !) pour des adieux simples et mérités ... Elle tourne le dos ...
L'apparition du grand croate me remet un peu de baume au coeur ... le petit Joe aussi est là ... Elle monte dans la voiture ... et juste un dernier regard vers ses amis(ies) et cet hôpital qui lui aura apporter tant de choses.
Oui j'avoue, il y a de la facilité dans cet épisode mais au moins, il est réellement à l'image du personnage d'Abby Lockhart : simple, humain, décalé, drôle, tendre, émouvant, passionné.
Un ange est passé ... et quel ange ! Je n'ai plus qu'une seule phrase pour toi Miss Abby Wiscensky Lockhart Kovac :
Sois sereine mon coeur ...